Le passé a frappé à ma porte.

J'imagine votre sourire en lisant ce titre ! Mais continuez à lire et vous comprendrez que le passé n'est jamais trop loin. D'abord parce qu'il vit dans notre cœur, dans notre mémoire. Et puis, si vous êtes comme moi ; vous le laisser envahir votre sommeil et le matin au réveil, vous avez l'impression d'avoir rajeuni. Rajeunir ! Quel beau mot quand l'on veut oublier les rides et les cheveux blancs. Il n'y a qu'à regarder nos descendants et prendre le temps de retrouver en eux, un petit sourire, une flamme dans l'œil, un geste de la main ou un petit nez retroussé pour revoir l'un de nos parents, une tante, un oncle, une cousine, peut-être un neveu et tout cela, c'est la preuve que le passé ne disparaît jamais.
Oui, le passé peut continuer à vivre sous beaucoup de formes. L'une d'entre elles, ma préférée est l'écriture, et vous la connaissez si vous visitez régulièrement mes pages sur le site de Jean-Jacques. Quel site merveilleux que notre webmaster a créé, nous ne pourrons jamais le remercier assez. Grâce à lui, nous renouons les liens du passé, les bons, les meilleurs et les autres, gris ou noirs qui malheureusement et malgré que nous aimerions les oublier, restent tapi dans un petit coin de nos cœurs.
Je crois que dernièrement mon petit article sur notre cher épicier Monsieur Bisquérra à remuer quelques esprits et les olives vertes cassées ont refait surface. Je vis à peu près, et à vol d'oiseau, à quelques 25.000 miles kilomètres de la France, donc ce n'est pas derrière la porte comme l'on dit. Je suis certaine que la première fois que Jean-Jacques s'est assis devant son ordinateur avec l'idée de rebâtir Maison Carrée via le Net, il ne pouvait pas penser remuer autant de souvenirs et certainement pas, que les olives de Monsieur Bisquérra voyageraient jusqu'en Australie. Car oui, je vous le dis, le passé a frappé à ma porte il y a quelques jours. Le fourgon de livraison de la poste de Springfield s'est arrêté devant ma maison, le livreur a tiré sur la sonnette.
Qui peut venir me visiter si tôt le matin, 8 heures ?
¨Un paquet pour vous, Madame Ripoll, il vient de loin.¨
Ce brave gars ne se doutait pas à quel point, il était juste.
Bien sûr, curieuse comme je suis et en plus, impatiente, je me précipite dans la cuisine, et je me mets à couper la ficelle et le papier collant qui, généreusement protégeaient le colis. Pas mal de feuilles de journaux et pas principalement pour me tenir au courant des dernières nouvelles françaises mais pour bien préserver le contenu. Une poche plastique, ficelée aussi.
Enfin, j'arrive au but.
Ma mâchoire tombe et me laisse la bouche ouverte. Une étiquette, légèrement mouillée de saumure, accélère les battements de mon cœur. Croyez-moi, le vôtre en aurait fait tout autant.
« Olives vertes cassées au fenouil de Monsieur Bisquérra »
Qu'est-ce vous en dites ? Plaisanterie coûteuse mais si goûteuse. Merci, merci, merci à cette âme chaleureuse.
J'étais si fière de montrer ce cadeau miraculeux à mes enfants qui tout comme moi, se demandent encore comment le colis a pu passer la douane australienne. En réalité, je ne veux pas savoir, la seule chose qui compte pour moi, c'est que j'ai retrouvé une grande bouffée de jeunesse, et, plus qu'auparavant, je crois que le passé est vivant. Il peut, à tout moment, frappé à nos portes
Je ne terminerai pas cette page sans vous souhaiter un joyeux Noël, blanc peut-être mais avec le soleil dans vos cœurs, une bonne et heureuse année et beaucoup de souvenirs à faire revivre pour votre famille et vos amis. Bonne année, bonne santé pour 2008

SuzanneServeraRipoll
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